Que faut-il pour remplir une page blanche ? d’ailleurs est-ce même nécessaire d’aller jusque là pour avoir un sentiment de satisfaction, avec des yeux qui traînent sur cette même feuille et reflètent le plus grand embarras des mots qui de loin ne font que des lignes parallèles, mais qui pour vous représentent les plus belles idées ? Je ne sais pas, et je suis en ce moment même, à l’instant où j’écris, en train de penser à une solution à mon manque de pensées relatives à un minimum de productivité et qui témoigne de ma réflexion sincère. Or le ventilateur qui fait circuler le vent à côté de moi ne s’attend pas à lire de beaux mots qui décorent une phrase de réflexion, pas même une virgule, alors pourquoi j’écris ? La réponse, aussi simple qu’elle semble être, ne me suffit pas forcément. Parce qu’en réalité le problème n’est pas le ventilateur à côté de moi, mais ce que je pense être un bel essai qui rend compte de ma pensée de 21h30, car il est vrai, 21h30 viennent de sonner dans ma tête à la vue des chiffres lumineux sur le même écran où je suis en train de marquer toutes ses phrases sans queue ni tête. Je baille sans pour autant vouloir me coucher. Je pense au bruit que je ferai en prenant ma douche alors qu’ils, mes cohabitants qui pour vous n’ont pas de noms, sont tous déjà couchés paisiblement sous leurs draps protecteurs; à la gêne que je leur causerai avec mes mouvements sous l’eau qui coulerait en flots et foncerait droit vers le sol de carrelage qui sera aussi froid que la glace que j’ai mangé ce midi - c’est une exagération, ne vous inquiétez pas -, à toutes les insultes qu’ils proféreront envers moi avec leurs voix qui ne s’entendent pas. Il est 21h40 et mon cas s’aggrave, tout comme les réactions précédentes ont tendance à empirer. La batterie est faible, mais cela m’empêchera-t-il vraiment de repousser de dix minutes encore la souffrance des esprits endormis de mes cohabitants sans nom, juste pour pouvoir parler un peu plus ? Et oui, car je commence à stresser à la pensée de les déranger alors qu’ils sont déjà en paix sous leurs couvertures pour y rester toute la nuit, mais si dans tous les cas je vais leur déranger, que cela se fasse le plus vite possible, car il est hors de question de dormir sans me laver. Je sens ma peau se coller en elle-même, et ce n’est pas agréable à sentir, je veux la sensation de fraîcheur et de propreté après un bain bien mérité. Et c’est à présent, après ces quelques mots de plus, que je remarque qu’il est maintenant presque 21h50 ! La batterie elle-même ne durera pas plus d’une demie heure, mon cœur n’en peux plus d’attendre, le stresse me consume et me voilà bavarder pendant vingt minutes sans pour autant être soulagé. Et le pire, c’est que cette angoisse ne fait qu’augmenter alors que mon sentiment devrait être un tout autre : celui de la satisfaction, bon sang de bonsoir ! Le récit dure plus que prévu, mais les émotions se confondent – mensonge, le malaise prend le dessus !-. le ventilateur est d’ailleurs toujours au même endroit. Et me voilà parti pour un bain, avant que je ne meurs de désespoir à la pensée d’être en train de déranger mes pauvres cohabitants sans nom.
Il est 21h55.
Le retour, ou alors ma réapparition, aurait pu se faire d’une manière bien plus originale et glorieuse – quoique, l’approche est toujours la même : celle de mettre en valeur le personnage en question -, mais je ne suis ni maître ni amateur dans ce genre-là, il me fait peur même ; la peur du ridicule et de l’inutilité de tous les mots employés, quoique ce texte lui-même est au plus haut niveau, tant du ridicule que de l’inutile car ça ne vous mènera à rien de le lire. Le message n’est pas implicite, et n’est d’ailleurs même pas existant, même si vous pouvez tout de même bien réfléchir à votre aise - enfin, si cela en vaut vraiment la peine-. Maudite saucisse que je n’ai pas mangé ! Maintenant je commence à me poser des questions à propos de l’utilité d’un tel gaspillage de temps et d’encre virtuelle. Un texte n’a-t-il de valeur que quand il vous apporte quoique ce soit ? Parce que si c’est le cas, le mien est d’une inutilité…
Franchement, à quoi est-ce que je m’y attendais ? Atteindre la marque des 4 000 caractères peut-être ? Non, je viens juste de remarquer le chiffre, et il dépasse les bords de plus de cent caractères.
Mon but ? m’exprimer ? La procrastination avant de dormir ? Oui, je crois que c’est bien cela…
...
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il est 22h30.
Merci pour la lecture!
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