🌟 Hello !! Je débute dans l’écriture avec l’histoire de NICK&MADDY. Je comptes poster un chapitre ou deux chaque jour. C’est un début assez important pour moi.
Je remercie déjà ceux qui vont lire mon histoire en espérant leurs transmettre des émotions profondes. ❤️
N’hésitez pas à me faire part de vos avis. J’attends vos retours avec impatience 🙏 👇👇
« Quatre ans loin de toi » est une douce histoire entre : Romance, Amitié et Drame.
Chaque jour, je travaille dessus, pour ajuster ou corriger.
*Soyez indulgents avec moi, mes amis. Bonne lecture.*
( Chapitre Corrigé et révisé ).
Playlist : Bon iver - Beach Baby / Carry Brothers - Ride.
Revenir ici après plus de quatre ans pourrait sembler étrange pour moi Maddy, mais pas du tout. C'est comme rentrer chez sois, ressentir ce sentiment de sécurité quand on passe la porte de sa maison. Même l'air extérieur à cette odeur familière.
L'endroit où j'ai grandi, Saint-Marine Bay, est doté d'une atmosphère à la fois cosmopolite et balnéaire. Connu pour ses plages de sable fin et ses eaux turquoise cristallines, ainsi que pour son architecture tropicale, ce lieu offre un cadre de vie idyllique. Les rues bordées es de palmiers, les jardins luxuriants et les bâtiments aux couleurs vives créent un environnement chaleureux et accueillant.
J'ai laissé derrière moi tant de chose : ma famille, mes meilleurs amis, mon ancien petit ami et tant d'autres auxquels j'étais attachée. Les balades au bords de l'eau, les moments avec ma mère, les soirées du vendredi avec mes amis...Je ne retrouverai jamais ces moments là.
Je conduis tout en observant les changements de cette commune ou j'ai grandi. Il fait nuit, et je pourrais presque m'y perdre, mais je parviens à retrouver mon chemin.
Je reconnais la pizzeria de chez Pierrot où je retrouvais mes amis. La place du marché avec sa fontaine éteinte qui trône au milieu. Même aujourd'hui, elle ne fonctionne toujours pas, mais beaucoup de personnes aiment s'y retrouver pour discuter.
Je regarde cette petite boutique déjà fermée, l'heure se faisant sentir. Je continue de rouler, empruntant la route principale avant d'arriver dans la résidence où ma mère réside toujours.
Le quartier est paisible. Au moins je suis sûre qu'aucun voisin ne me verra arriver avec mes valises. Beaucoup se demandent encore pourquoi je suis parti sans dire au revoir, du jour au lendemain. Je suis consciente que pour certains, mon départ précipité a été perçu comme une trahison.
Je sais qu'il me déteste. Nous étions ensemble, mais il était aussi l'un de mes meilleurs ami. Rien que l'idée de le revoir me rend nerveuse. Je me gare et coupe le contact de la voiture. Une Range Rover noire est garée devant celle de ma mère, ce qui me semble étrange, surtout à cette heure. Je suis d'ailleurs surprise de ne pas la trouver dehors à m’attendre.
Je suis impatiente de la voir. La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a quelques mois, et j'ai l'impression que ça fait des années. Sûrement à cause du retour dans cette environnement familier après tant de temps passé loin d'ici, je trouve que je lui ressemble un peu plus chaque jour. Elle me contredit souvent, pensant que je suis plutôt le portrait de mon père avec mon caractère réservé.
Il est mort quelques temps après ma naissance dans un accident de travail. Ma mère fait tout pour qu’il reste présent en me racontant des histoires sur lui. Ils s’aimaient énormément. Leur histoire d'amour m'a toujours inspirée. Pouvoir la vivre de mon côté pendant une certaine période m'a changée d'une certaine façon. Et c'est grâce à lui.
Je sors de la voiture lorsque Denis, son compagnon, arrive rapidement vers moi. Ses cheveux poivre et sel et son physique assez musclé, certainement dû à ses séances en salle de sport, ne passent pas inaperçus. Lui qui est d’habitude si souriant, m’accueille avec un visage inquiet. Mon cœur s’accélère à l’idée qu’il est un problème avec ma mère.
- Denis, Qu’est ce qui ce passe ?
Une inquiétude se lit sur son visage.
- Ta mère a encore fait un malaise, mais elle consciente, répond-t-il d’une voix inquiète. J’ai dû appeler un médecin. Il est avec elle dans la chambre en tain de l'examiner.
Je ne cherche pas à entendre d'avantage et marche rapidement vers la maison. Je lui avais pourtant dit de ne pas trop se surmener avec son travail de boulangère au vu des horaires matinaux qu'elle enchaîne seule assez souvent.
- Est-ce que c'est un bon médecin, au moins ?
Il me rattrape, mais j’avance sans m’arrêter.
- Oui, elle le connaît bien, dit-il immédiatement. Justement, je dois te dire..
Je continue ma marche sans l’écouter. Il me saisit le bras et m'arrête.
Il se met face à moi.
- Maddy, écoute moi un moment ! fulmine-t-il impatient.
Il me regarde fixement et je n’arrive pas à déceler ce qui ne va pas.
- Quoi ? Y a-t-il un grave problème ? Tu viens de me dire que ça allait !
- Non, elle va bien. Ce n’est pas d’elle que je vais te parler. Je dois te dire une chose avant que tu ne fasses un pas de plus. Il y a quelque chose que tu dois savoir.
Je grogne.
- Sérieusement, Denis, tu penses que c’est vraiment le moment ? dis-je agacée. On parlera une fois que j'aurai vu ma mère. Pour le reste, je ne pense pas que ce soit important pour l'instant.
Je traverse le salon qui ressemble à celui que j’ai quitté quand je suis parti, sauf le canapé flambant neuf dont ma mère me parle chaque jour. La télé est allumée avec le son totalement baissé, laissant le salon dans un grand silence. J’entends la voix de ma mère quand je me rapproche de sa chambre fermée. Je ne sais pas ce que son médecin lui dit, mais j’entends ce qui semble être un éclat de rire, ce qui me calme immédiatement.
Elle a l’air d’aller bien.
Je lève le poing, prête à frapper. Mais la porte s’ouvre en grand sur le fameux médecin de ma mère, la personne que je n’étais pas encore prête à croiser, et surtout pas ce soir. Il semble que l’univers en ait décidé autrement.
J’ai eu l’occasion de le voir en photo, mais ce n’est rien par rapport à celui qui se tient devant moi. Naturellement, il est plus adulte. Ses cheveux son coupés courts, mais toujours aussi bouclés, et ses yeux marrons claire qui me fixent aujourd’hui d’un regard amer sont toujours aussi hypnotisant et toujours aussi beaux. Je peux dire que ça n’a pas changé. Mon cœur bat tellement vite qu’il pourrait sortir de ma poitrine et tomber à mes pieds d’une minute à l’autre.
Ma mère apparaît derrière lui, surprise. Il me lâche du regard et mon contourne d’un pas lourd, se dirigeant vers le salon, tandis que ma mère avance vers moi et me prends dans ses bras. Je l’embrasse et m’éloigne d’elle pour mieux la regarder. Elle est toujours la même, grande et fine, et sa chevelure épaisse et décoiffée qui lui tombe au niveau du cou. Ses yeux sont fatigués, mais je ne remarque rien de.. préoccupant.
- Est ce que tout va bien ? Je demande en m’adressant plus à lui, qu’à elle, inquiète et en même temps tendu par cette situation.
Elle tient mon visage de ses deux mains et me caresse doucement de ses pouces.
- Oui, tout va bien ! Ce n’est rien, ma chérie, ne t’inquiète pas.
Je souffle et attends néanmoins la réponse de mon ex petit copain, qui m’ignore royalement. Il range son stéthoscope dans sa mallette et sors un carnet. Il y griffonne des mots que j’essaie de déchiffrer, sans succès.
Denis se rapproche de ma mère, qui me tient encore.
Ils se parlent doucement et je me rapproche de Nick, toujours silencieux. Je sais bien qu’il ne veut peut être pas me voir, mais en ce moment, il s’agit de ma mère.
- Peux tu me répondre, s’il te plaît ? dis-je essayant de capter son regard.
Il se tourne vers mon beau-père, lui tendant une feuille d’ordonnance.
- Elisabeth est très fatiguée. Il faudra qu’elle se repose un peu, qu’elle lève le pied quelque temps.
Je note qu’il ne s’adresse du tout pas à moi. En l’espace de cinq minutes, je suis devenue un fantôme à ses yeux.
- C’est pourquoi l’ordonnance, si tout va bien ? demandé-je, en devançant ma mère.
Il grimace.
- C’est pour une radiographie au niveau du cœur. Je vous conseille malgré tout de prendre un rendez-vous avec un cardiologue, dit-il en s’adressant à ma mère.
Je ne comprends pas. Il vient de dire que tout va bien. Pourquoi il veut lui faire une radio ? Je fronce les sourcils, perplexe.
J'expire et retient la peur qui tente de naître en moi.
- Bon sang Nick, pourquoi lui faire une radio si tout va bien ? Tu penses qu’il y a un problème ?
Il s’apprête à s’adresser à ma mère, mais je l’interromps.
- Non, stop. C’est moi qui pose la question, pas elle. Moi, dis-je en insistant sur les derniers mots. Regarde-moi Nick.
Il se tourne vers moi, ses yeux me lançant des éclairs cette fois-ci. Une énorme tension se forme entre nous.
- C’est seulement pour être sûr qu’il n’y a rien de grave, je ne veux rien laisser passer, dit-il d’une voix sèche qui évoque clairement son agacement envers moi. Autre chose ?
Il ne me supporte clairement pas, à en juger par la façon dont il me regarde. Il y a tant de colère dans ses yeux que je suis désemparée face à sa réaction. C’est moi qui devrais être en colère, pas lui, du moins pas autant. C'est lui qui n'était pas sûr de ses sentiments et j'ai fait ce qui me semblait le mieux.
- Oui, merci dis-je platement, en reculant vers ma mère.
- Prenez un peu de temps pour vous reposer. Ce n’est pas un conseil, Elisabeth. Je dois y aller. Si besoin, vous pouvez me rappeler. Bonne soirée, dit-il en serrant la main de Denis. Il embrasse ma mère sur la joue, elle lui répond par un sourire, puis il part sans un mots pour moi.
Mon cœur se serre, mais je préfère l’ignorer. Ça fait longtemps qu’on a plus rien à ce dire après tout. Je suis partie il y a presque cinq ans. Ca ne peut pas me faire aussi mal qu’il m’ignore vous me direz. Mais en réalité la douleur est toujours tout aussi vive. J’essaie repousser l’idée de le suivre, mais mes jambes avancent toutes seules.
- Non, mon petit cœur, dit ma mère en me retenant. Laisse-le partir. Je pense que c’est déjà assez pour ce soir.
Je ne l’écoute pas et m’éloigne. Il s'apprête à fermer la barrière quand j’arrive à son niveau.
- Nick, attends.
Je marche derrière lui sur le parking et essaie de le retenir, mais il s’écarte. Il sort ses clés débloque sa voiture et ouvre la porte arrière pour déposer sa mallette avant de la refermer.
- Si ce n’est pas au sujet de votre mère, nous avons plus rien à nous dire, Mademoiselle Garcia.
Voilà qu'il me vouvoie maintenant. Mon cœur bat à toute vitesse. J’imaginais la colère mais pas comme ça.
Je réduit notre proximité.
- Ne fais pas ça, tu sais bien qu’on doit se parler.
Il recule et secoue la tête.
- Stop, ne t’approche pas de moi.
- Je suis désolée, je n’imaginais pas te rencontrer de cette manière, Nick. Il était déjà assez difficile d’envisager de te revoir. Les circonstances ont décidé ainsi et je n’y peux rien y changer. Maintenant que nous sommes face à face, je pense qu’on devrait parler.
Il rit nerveusement.
- Parler ! Parler de quoi, Garcia ? de nous ? s’écrit-il, avec un air amer. Non, ce n’est pas ça, car il y a pas de nous. Ah, ou tu veux sûrement me dire les raisons de ton départ, ajoute-t-il avec dédain. Si c’est le cas, sache que ça ne m’intéresse pas. Plus maintenant.
Une douleur perce mon cœur.
- Est-ce que les choses vont se passer de cette façon ? Toi, qui t’acharne à me détester et qui essaie de me tenir à distance ? je demande doucement.
Il met ses mains dans ses poches et me fixe un moment.
- Ça va se passer exactement comme ça. Je vais même te demander maintenant de faire comme ci je n’existais pas et de m’oublier. Tu l’as déjà fait, ça ne devrait pas être aussi difficile pour toi.
Il me fait un clin d'œil et recule d'un pas.
Mon cœur s'effondre. Je ne sais pas quoi dire. Je me pince les lèvres, honteuses.
Il se dirige vers sa voiture et ouvre la portière. Des larmes me monte aux yeux. C’est comme lui dire au revoir à nouveau et je ne le supporte pas.
Je me force à avancer jusqu’à lui et je me tiens devant sa portière.
- Je vois que tu es en colère et je comprends, mais là je te demande juste quelques instant. Il faut que je t’explique et je dois le faire. J’en ressens vraiment le besoin. Peut-être que ce n'est pas nécessaire pour toi mais je tiens encore assez à toi pour te donner les explications que tu mérites.
Son regard est fixé sur moi, sa mâchoire est serré. Mon cœur bats à une vitesse folle. Je pourrais faire une crise cardiaque d’une minute à l’autre. Il est trop près de moi, beaucoup trop près. Contrôler ma respiration est presque impossible. Je peux sentir son odeur corporelle, identique à celle d'avant, et cela me bouleverse.
Il se rapproche encore un peu plus, nos corps se touchant. Il se penche et pose sa main sur la poignée de la voiture.
- Si tu tiens vraiment à moi, comme tu le dis, laisse moi passer. Laisse moi partir. Bon dieu, Garcia. Tu sais comment je suis, ne m'obliges pas à te dire ce que j'ai dans la tête.
Je ferme les yeux et me mord les lèvres. La dernière chose que je veux, c’est qu’il doute de mes sentiments et je sais exactement comment ses mots peuvent être tranchant quand il est énervé. Je glisse sur le côté, tandis qu'il me fixe une dernière fois. C’est difficile de supporter ce regard qui trahi toutes les émotions qui y passent.
Je détourne la tête et fixe le sol. Il monte dans sa voiture et referme la porte.
Il part à toute vitesse et j’ai comme l'effet d'avoir reçu un seau d'eau glacé. Des frissons parcourent mon corps, qui tremble à ces retrouvailles. Je confirme que ce n’est pas le meilleur le scénario que j’avais en tête.
C'est mon choix de revenir ici, mais honnêtement, je ne sais pas comment survivre à ça.
Merci pour la lecture!
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