J'étais en train de repenser à la phrase de maman : "Cette fois ci, on restera". Elle le dit souvent mais ce n'est jamais très vrai et je le savais, pourtant à chaque nouveau voyage j'essayais de méditer sur cette phrase.
Lorsque nous sommes arrivés à Paris, nous cherchions immédiatement un taxi, pressés comme des voleurs en train de fuir la scène du crime. Pas de bagages comme d'habitude.
Au fait nous étions 3. Ma mère, une gameuse reconnue dans beaucoup de pays; mon petit frère de 13 ans mais qui est devenu aveugle à l'âge de 7 ans et moi même, 15 ans avec des problèmes auditifs.
Pendant que ma mère traînait mon frère, Miko et lui décrivait l'aéroport, moi je traînait mes pieds à l'arrière, ce qui me vallait une petite prise de tête avec ma mère.
Maman: Écoute moi bien... Ce n'est vraiment pas le moment de faire des caprices, alors dépêches toi s'il te plaît.
Moi: Si tu veux, en soupirant.
Miko: Allez quoi maman ! Tiens, on va s'arrêter un peu, se stoppant d'un coup. Prenez moi en photo.
Maman: Miko... Bon d'accord.
Je sortis mon téléphone et commença à prendre Miko en photo.
Miko: J'espère qu'il y a un bon décor là.
Moi: T'inquiètes.
Bientôt maman nous pressait de nouveau et nous prenions enfin un taxi. Arrivés devant notre nouvelle maison, je me rendis compte que ce n'en était pas une mais plutôt un immense manoir, bien sûr hors de question de montrer mon étonnement.
Au même moment je remarquais maman qui semblait aussi impressionnée. "Mais attendez... elle ne savait pas à quoi ressemblerait notre logement. Pff, ça m'étonne pas", pensais-je.
Toujours aussi étrange cette femme.
Soudain la porte d'entrée s'ouvrit sur un homme vêtu de noir, au visage serré. Il se plaça sur le côté en nous attendant.
Moi: Décidément, tes hommes ont tous le même morguier pour styliste, maman.
Elle me lança un regard mi amusé, mi "qu'est-ce que ça veut dire jeune fille", avant de conduire Miko à l'intérieur. Je les suivi.
Maman: Alors là nous sommes dans le hall d'entrée et... commença-t-elle.
Miko: Ah non maman, pas maintenant. Je suis troooop fatigué. Demain après les cours pour me décrire la maison, là je vais dormir.
J'avais moi aussi une envie irrésistible de dormir. Maman accompagnais Miko dans sa chambre tandis que moi je reçu l'aide d'un majordome pour trouver la mienne.
Moi: Merci.
Il s'incline doucement avant de s'en aller, fermant la porte derrière lui. Le temps ne serait ce que de voir à quoi ressemble ma chambre, je m'étais déjà écroulée sur le matelas mouelleux et m'assoupissais petit à petit. Maman vint, retira mes chaussures et me couvrir. "Dors bien Genne", a-t-elle dit avant de sortir.
Oui, je m'appelle Genne, Genne Itoh. Mais Genne comment ? Peut-être comme une "gêne", mais pour qui? Mes parents? Sans doute mon père alors, lui qui est parti à mes 5 ans. Ce père là qui ne donnait que pour signe de vie des cadeaux. Et pour maman? Nous avons des malaises des fois mais nous nous entendons très bien.
Et c'est sur ces pensées que je m'endors.
***
Le lendemain matin, maman nous conduit jusqu'à l'académie d'élites "Boréale". À peine Miko et moi étions hors du véhicule qu'elle était déjà partie.
L'interface de l'académie décrivait à elle seule tout son prestige et nous devions porter des uniformes. Je ne portais plus d'uniforme pour fille depuis mes 10 ans, juste je n'aimais pas.
Malheureusement pour moi, le principale n'a pas accepté que je porte autre chose que ses uniformes si féminins.
Voilà une personne de plus pour ma liste de personnes à nuire. Il n' y a jamais de petite raison pour le faire.
Nous sommes entrés et un surveillant se précipita immédiatement sur Miko, disant qu'il l'aiderait tout au long de la journée, je le laissais alors l'ammener.
Pour moi, je devais me débrouiller seule pour trouver ma classe, la "n° 157A" mais j'étais vite perdue et aucun surveillant dans les parages. Non mais sérieux ? On dirait que les cours ont commencés.
Encore en train de longer un couloir à la recherche de ma classe, j'entendis quelqu'un m'interpeller. Je me retourne et remarque une fille aux airs timides.
La fille: Ah ! euh... b-bonjour. Désolée de te déranger mais je suis perdue. Je suis en 3ème, dans la classe n°157A. Tu peux peut-être m'aider? Oh, et je m'appelle Maëlle.
Moi:Je pense pas pouvoir t'aider vu que je suis aussi perdue que toi, mais allons y puisqu'on est dans la même classe.
Maëlle:MERCI ! Ça veut dire que nous sommes des camarades, euh...
Moi: Genne.
Elle sourit et fit oui de la tête. Je me retourne de nouveau et commence à marcher, suivie de Maëlle. Lorsqu'enfin nous avons croisé un professeur, il se trouvait que c'était notre professeur de maths, son nom, M. Dupont.
Il ne nous a pas puni à cause de notre statut de nouvelles.
M.Dupont:Il faudra par contre vous renseigner sur ce qui a été dit par votre professeur principal. C'est lui qui m'a précédé dans votre salle, pour le discours de bienvenue.
Maëlle: D'accord monsieur.
En salle, les places du devant étaient prises. Avec mes problèmes auditifs j'aurais voulu être le plus proche possible des explications des profs, trop tard.
Évidemment, ils restaient tout de même deux places : c'est une école d'élites, les places sont comptées. Maëlle s'assit derrière moi et le prof commença directement avec l'appel des noms.
M.Dupont: Adolf Gomez...
Les élèves dont les noms étaient prononcés répondaient par "présent" ou "présente".
Soudain je sentis quelque chose rebondir sur mon dos, avant de tomber sur le sol. Une boulette de papier ? J'en reçu encore une sur la tête avant d'enfin voir qui me les lançait.
M.Dupont: Daniel !! C'est la cinquième fois que je vous appelle. Toujours aussi turbulent à ce que je vois.
Daniel: Présent, d'un air moqueur.
M.Dupont: Nous n'en avons donc pas fini avec vos pitreries, soupirant.Nous allons continuer l'appel. Dalia...
Je regardais le garçon qui sourit. Je me retourne d'un coup pendant qu'il continue avec ses boulettes. Une fille derrière Maëlle lui disait d'arrêter mais, bien évidemment, il ne l'écoutait pas et continuait. Complètement puéril, je lui ferais payer plus tard.
M.Dupont:Seina Anaho.
Seina: Présente !
Ah ? C'est la fille derrière Maëlle.
M.Dupont: Oui ça on le sait, vu tout le bruit que vous faites avec camarades. Attention vous risquez la porte.
Maëlle se retourna pour essayer de calmer la tension entre Seina et Daniel mais ils faisaient juste plus de bruits qu'avant.
Je trouvais la situation très idiote, mais sans savoir comment ni pourquoi, je me tourna aussi. Je ne voulais pas prononcer un traître mot et les regardais. Et pourtant...
M.Dupont: Il suffit ! Daniel, Seina, Maëlle et Genne. Dehors !
Juste, à quel moment il connaît mon nom comme ça ? Lassée de toute cette histoire je me lève automatiquement de ma chaise et sors de la salle sous les moqueries de quelques élèves.
Enfin à l'extérieur, je prends directement les escaliers afin d'aller dans le jardin que j'ai repéré à mon arrivée.
Seina:Eh Genne, c'est bien ça ?
Moi: Ouais.
Seina: Surtout ne te laisse pas faire par Daniel, sinon il risque de t'embêter toute l'année.
Elle devait penser qu'il m'intimidait vraiment, la bonne blague.
Moi:Ah, ok.
Maëlle:Je suis vraiment désolée vous deux. C'est de ma faute si on nous a mis dehors le premier jour de la rentrée, sur le point de pleurer.
Seina: Aaaah mais nan ! Et si on faisait des photos, hein ? prenant son téléphone.Regardez les fleurs de cet arbre. Allez Maëlle, prends moi en photo.
Maëlle:Euh, d-d'accord.
Seina:Allez à toi !
Elle me prit le bras et le croisa avec le sien, avant de prendre une autre pause.
***
Plus tard dans la journée, c'était la fin des cours et heureusement je n'avais plus été expulsée de la salle. Lors du déjeuner, j'étais avec Miko, Seina et Maëlle.
Je raconta à Miko mes périples du matin. Sans surprise, il se moqua royalement de moi. Maëlle trouvait ça mignon la complicité que j'avais avec lui et Seina rigolait à ses blagues.
À la sortie, le parking de l'école était rempli de véhicules classes empruntés par les élèves. Mais devinez qui devait prendre le bus avec son frangin ? Moi bien sûr.
Après avoir attendu quelques minutes à l'arrêt, le bus arriva enfin. Seina entra mais alors que c'était à son tour de monter, Miko s'arrêta.
Miko:Après toi Maëlle.
Maëlle:Pardon ? Non, je ne viens pas avec vous.
Miko: Mais...
Le chauffeur:Allez entrez !
Miko: Non c'est bon. On y va Genne, marchons avec Maëlle.
Je voulais protester mais le chauffeur était déjà parti. Je donna une tape à Miko qui m'agrippait le bras.
Moi:T'es vraiment bête, toi ! On va devoir attendre le prochain maintenant.
Miko:Non, accompagnons un peu Maëlle s'il te plaît.
Moi:Et si on se perdait, hein ?
Miko:Ah la la. Tout de suite les grands mots. En plus c'est pas possible, je suis sûr que tu as parfaitement en tête le chemin pour rentrer, souriant.
Je l'observa un instant avant de soupirer. Nous voilà partis pour rentrer à pieds chez nous, à cause d'un caprice. Mais pendant que je gromelait et me plaignait, Miko, lui semblait tout content et Maëlle s'amusait bien aussi.
Puis lorsqu'on passait devant un magasin de jeux vidéos, j'entendis comme le crépitement d'un feu provenant du magasin. Je me stoppa net.
Miko et Maëlle, ne comprenant pas ce qu'il se passait, se mirent à me questionner.
"Est-ce qu'il y a le feu à l'intérieur ?", c'était ma première pensée.
À suivre...
Salut ! 🤍🤍🤍
Alors ce chapitre, glow up ou pas glow up ? Je sais, j'ai dead ça comme une pro😂 Bref j'attends vos retours🤧 Commentaires, critiques, LIKES ! Ne passez pas seulement, comme la souris qui vient de passer devant moi là sans dire bonsoir😂 Après elles s'étonnent qu'on les chassent lol.
Que Dieu vous bénisse vous et vos proches🤍
La voix✨🤍
Merci pour la lecture!
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