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Olivia adze


Ils ont pris mon père. Je serai la suivante si je ne leur obéis pas. Supprimer l’homme le plus puissant d’Italie. Cato Marino. Cet homme est accompagné de ses gardes partout où il va. Sa forteresse en Toscane est impénétrable. C’est l’homme le plus parano du pays. Aucune chance que j’arrive à le supprimer toute seule. Si je veux sauver mon père, je n’ai qu’une option. Me glisser dans le lit de Cato… et y rester.


Érotique Interdit aux moins de 18 ans.

#Romance #sexe #espionnage #inkspiredstory #mensonge #mafia
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Prologue

Ma grand-mère m’avait laissé une petite maison non loin de Florence. Elle était vieille – presque une antiquité. La plomberie n’avait jamais été changée, et je pouvais entendre l’eau couler dans toute la maison quand je tirais la chasse. Les murs en pierre étaient fissurés, et les vitres des fenêtres étaient si anciennes que, malgré tous mes efforts pour les nettoyer, il était impossible de les ravoir propres. La maison n’était pas très loin de la ville, si proche que je ne me sentais pas complètement perdue au milieu de la campagne toscane, mais suffisamment isolée pour me donner la tranquillité et la paix que je recherchais. Tous les matins, au printemps et en été, je pouvais entendre les oiseaux gazouiller à ma fenêtre. Depuis que j’avais tourné le dos à ma famille, cet endroit était devenu mon havre.

Mais, à présent, cette maison ne pouvait plus me protéger.

Je grimpai l’escalier en bois à toute allure, les marches grinçant sous mes pas tandis que je sprintais aussi vite que mon corps me le permettait. Inutile de rester discrète – ils savaient exactement où j’étais.

— Cours, salope, aboya Damien en menant la chasse, ses deux gorilles sur les talons. C’est plus marrant comme ça.

Sa voix sinistre atteignit chaque recoin de la petite maison, comme s’il parlait dans un micro qui amplifiait chaque syllabe.

— Merde ! sifflai-je en arrivant à l’étage.

Je glissai sur le plancher en bois en courant vers mon matelas. Entre les draps se trouvait le pistolet que je cachais en cas d’urgence. J’avais renié ma famille plus de quatre plus tôt ; aussi n’avais-je pas cru devoir m’en resservir un jour.

Apparemment, j’avais eu tort.

J’enlevai le cran de sureté et me préparai à tirer une balle entre les deux yeux de Damien. Je n’étais pas du genre à hésiter à appuyer sur la détente. C’était lui ou moi.

Et il était hors de question que ce soit moi.

Damien prit son temps pour gravir l’escalier, ses pas lourds martelant les marches au tempo d’un tambour.

— Chérie, si j’étais toi, je vérifierais mon arme, lança-t-il.

Sa voix grave porta dans le couloir, son sourire si audible que je pouvais l’imaginer dans ma tête.

Mes mains se mirent à trembler.

J’ouvris le chargeur et jetai un coup d’œil dans la chambre.

Vide.

— Tu te fous de moi…, marmonnai-je.

Ils avaient dû venir chez moi pendant que j’étais au travail, vider le chargeur de ses balles pour s’assurer que je sois désarmée lorsqu’ils viendraient me chercher. C’était futé de leur part, car j’étais très bonne tireuse.

— Bande d’enfoirés !

Son rire résonna dans le couloir, amplifié à mesure qu’il se rapprochait. Il sembla avancer de plus en plus lentement, comme s’il voulait savourer ce moment aussi longtemps que possible. Il m’avait acculée comme un rat et il voulait me voir me tortiller de terreur.

Je n’étais pas un rat – et je ne me tortillerais certainement jamais de terreur. J’ouvris mon armoire et repoussai mes boîtes à chaussures jusqu’à trouver mon épée – un sabre japonais qui m’avait été donné en cadeau à Kyoto. Je retirai le fourreau et préparai la lame, prête à couper la gorge de mon assaillant, comme on me l’avait appris. Je n’étais pas une experte au maniement du sabre, mais je savais comment poignarder quelqu’un.

Je reculai, dos au mur, et attendis que Damien franchisse le seuil.

Damien passa son pistolet avant sa tête, puis entra tout à fait, l’arme à hauteur de l’épaule.

— Chérie, tu sais que j’adore quand tu t’enfuis en courant…

Mon sabre fendit l’air à toute vitesse ; je ciblai son coude droit.

Mais Damien avait dû s’attendre à mon embuscade, car il esquiva mon coup.

— Ooh… Tu as l’air en pétard !

J’abattis de nouveau mon Sabre. Il bondit en arrière sans cesser de me viser à l’épaule droite.

— Et sexy, avec ça.

Le coin de sa bouche se releva en un sourire qui ressemblait plus à un rictus. Il prenait vraiment son pied. Ses cheveux noirs de jais retombèrent sur son front et me cachèrent son œil gauche. Il était le bras droit de l’organisation parce qu’il adorait bien trop ce boulot.

Je projetai mon sabre vers son ventre. Je rêvais qu’il se vide de son sang sur le sol de ma chambre.

Il recula vers mon lit.

— Chérie, je vais tirer.

— Et moi, je vais t’éventrer.

Je rassemblai toutes mes forces, prête à lacérer ses entrailles avec ma lame et à le couper en deux.

Il appuya sur la détente.

Je ne sentis pas l’impact de la balle, uniquement le sursaut de mon corps sous l’effet du coup de feu. Mon épaule recula d'un coup, et mon corps pivota de côté. De la fumée s’échappa du canon de l’arme. L’odeur de poudre me prit au nez, suivie de celle de mon sang. C’était la première fois que je me faisais tirer dessus, et le choc qui s’empara de moi éclipsa toute sensation de douleur.

Je restai sur mes pieds, refusant de chanceler.

Je soutins son regard, plissant les yeux en jurant de me venger.

Damien cessa de sourire et, à regret, m’adressa un regard empli de respect.

— La vache, tu es têtue.

— Et toi, tu es un mauvais tireur.

Il m’avait touchée à l’épaule, manquant mes artères et mes organes vitaux.

— Non. J’ai parfaitement atteint ma cible, rétorqua-t-il en levant son pistolet pour viser entre mes deux yeux. Soit tu lâches ton sabre, soit tu meurs. Qu’est-ce que tu choisis, chérie ?

Le canon de son arme ne trembla pas.

Je ne voulais pas de cette vie. J’aimais mon père, mais je l’avais prévenu : je ne voulais pas avoir affaire à son business. En m’éloignant de lui, j’avais cru pouvoir vivre ma vie et me faire une réputation qui ne soit pas ternie par la pègre.

Visiblement, le milieu n’en avait pas fini avec moi.

— Qu’est-ce que tu me veux ?

— Lâche l’épée.

— Qu’est-ce que tu me veux ? sifflai-je.

Le sang coulait sur mes vêtements et gouttait de ma main. Je commençais à être étourdie. Mes forces me quittaient rapidement, mais je restai debout, comme si j’avais quelque chose à prouver.

— Qu’est-ce que ça change ? demanda-t-il en penchant la tête, les yeux plissés.

— Je veux savoir si ça vaut la peine de mourir. Je n’étais pas du genre à rendre les armes sans lutter. Je préférais la mort à la capitulation. Peut-être était-ce mon sang ou mes racines italiennes, mais j’étais la femme la plus obstinée sur Terre. Plutôt mourir pour mes convictions que me soumettre à ce macho !

Il secoua lentement la tête.

— Tu as toujours été cinglée.

— Je prends ça pour un compliment.

Le coin de sa bouche se releva de nouveau.

— Ton père est notre prisonnier. Si tu veux le sauver, lâche ton sabre.

Je restai sur mes gardes, le cœur cognant dans ma poitrine. Mon père était retenu captif et, si je mourais ici, je ne pourrais pas lui venir en aide. Damien m’avait coincée et il le savait.

— Continue cette mission suicide et meurs, ou viens avec nous – et nous passerons un marché.

— Quel marché ? sifflai-je. Vous allez m’emmener quelque part pour me trucider, plutôt !

— En temps normal, oui. Mais j’ai une autre utilité pour toi. Lâche ton sabre.

Ma main était crispée sur la poignée, mais le doute avait été planté dans mon esprit. Même s’il n’y avait rien que je puisse faire pour sauver mon père, me sacrifier ne serait d’aucune utilité. Nos chemins s’étaient séparés il y a longtemps, mais ma loyauté envers lui n’avait jamais cessé.

Je lâchai mon sabre.

— Bonne petite, dit-il avec avec un grand sourire.

17 Janvier 2022 20:57 0 Rapport Incorporer Suivre l’histoire
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