Alféa Seguir historia

Courir. Plus vite. Acccélerer. Ces mot raisonnent dans ma tête, encore et encore. Mes pulsations cardiaques sont des percussions frénétiques qui rythment ma cavalcade. Mon souffle se rétrécit de plus en plus, j'ai du mal à respirer. j’ai froid, j’ai peur, j’ignore où je vais. Je n'arrive plus à garder le contrôl sur ma course, sur mes pensées. La peur a entièrement pris le contrôl sur mon être.

Autour de moi, la forêt s'est assombrit, la lumière du jour est entrain de disparaître. Je ne vois plus rien. Essoufflée, je m'arrête de courir, sort mon téléphone et allume la lampe torche. Je n'ai plus de réseau pour appeler quelqu'un. Autour de moi, tout est devenu silencieux. Les oiseaux se sont arrêtés de chanter. Il n'y a pas la moindre trace de vie. Tout est en off. Le silence pèse sur moi, me domine, m'écrase comme si j'étais un insecte. Je m'avance vers un chemin semi-éclairé de la forêt. Je l'éclaire davantage avec le peu de lumière de ma lampe torche de mon téléphone. Soudainement, j'entends enfin un bruit. Un bruit non rassurant. Je me crispe. Il s'agit de bruits de pas qui produisent des craquements sur des feuilles. Des bruits de pas lourds, graves, à la limite de créer un tremblement de terre. Appeurée, je décide de me cacher derrière l'arbre qui se trouve à ma gauche. Je mets ma main devant ma bouche pour ne pas crier. Le bruit de pas se rapproche, se fait étendre de plus en plus fort.

- "Tu pourras toujours courir où tu veux, on finira toujours par te rattraper Blue !"

Mon coeur loupe un battement. Une dissonance de voix très graves, qui selon moi, viennent des ténèbres. Subitement, je sens mon corps projeté en arrière, dans les airs. Suprise et appeurée, je lâche un cris assourdissant et finis par m'écraser contre un mur. J'hoquette de douleur. Tout s'est passé très rapidement, en une seconde, en un claquement de doigts. Mes yeux se brouillent, je vois flou, je n'arrive plus à bouger. Mon corps tout entier est resté coller au mur, comme si quelque chose ou quelqu'un me maintenait ... Je décide enfin de lever la tête. Ma vue est floue mais je la vois.

Elle est là. La créature.