La plus grande joie lorsqu'on est Don c'est de lire le respect dans le regard de ses pairs et de ses sous-chefs mais aussi de lire la crainte dans celui de ses ennemis.
Depuis la balustrade il avait une vue d'ensemble de la foule de convives qui se mouvait dans le jardin. La fête battait son plein, les voitures de luxes se garaient par masses. En tant qu'hôte il aurait dû acceuillir chacun d'eux comme l'exigeait la bienséance mais il avait relegué cette tâcha à son underboss Angel. Son fidèle ami était parfait au poste. Lui par contre, il avait plus important ce soir. Elle.Izadora Donatella Santino.
Elle tardait à faire son apparition contrairement à la première fois qu'il l'avait vue.
Une grimace lui échappa alors qu'il s'autorisait à songer pour la enième fois à ce jour qui avait marqué à jamais son existence.
Izadora dans sa robe ultra courte qui moulait son corps comme une seconde peau. Ce corps svlete, mais tout en courbe qui aurai pu donner la trique à un cadavre. Il la revoyait danser coller à sa cousine Samantha tout aussi provocante. Jusqu'à ce qu'elles s'étaient embrassées comme deux lesbiennes folles amoureuses. Il avait interpellé Angel qui était juste un compagnon d'arme et ami à l'époque.
—Qui est-ce?
Personne ne pouvait passer les portes de leur club Sinnerssans qu'Angel n'en connaisse l'identité.
—Merde !
L'exclamation furieuse et choquée de son ami l'avait mis en alerte. Qui que soit ces deux filles, elles allaient leur causer des problèmes.
— Qui est-ce Angel?avait-il insisté.
—Les filles Santino.
Alors il avait compris. Angel gardait un œil sur les filles de Manuel Santino depuis la mort de Luca son petit frère. Une mort qu'il avait l'intention de vanger au moment opportun.
—Deux gamines n'ont rien à faire dans un club encore moins si ces deux gamines sont du côté de l'ennemi.
Angel avait acquiésçé. Lui mieux que quiconque savait combien l'alliance que son père espérait faire avec Florence était précieuse. Cependant les négociations étaient encore en cours et rien n'était sûr pout autant. Ils restaient des ennemis. Pourquoi diable ces deux gamines étaient donc là?
— Oú vas-tu?
Il n'avait pas répondu à son ami et ce dernier l'avait suivi en silence jusqu'à la piste de danse. Aleyandra est celle qui les avaient reconnu ou du moins reconnu Angel. Il ignorait qu'ils se connaissaient. Il jeta un regard interrogateur à son ami qui haussa les épaules. Il insisteraient plus tard.
— La fête est fini pour vous mesdemoiselles, avait-il déclaré.
La blonde qu'il trouvait réflechit avait eut l'intention d'obéir visiblement consciente du danger. Mais la petit brune au corps sexy s'en fichait visiblement. Dos à lui elle se retourna et le toisa d'un air hautain.
—Pourquoi obeïrions nous à un inconnu? lui demanda t-elle.
—Peut-être parce que cet inconnu est le maître des lieux et que vous êtes des Santino?
Un éclair de lucidité avait traversé Izadora. Trop tard. Il avait déja décidé qu'elle serait à lui.
Domenico ingurgita le reste de son verre savourant la brûlure telle de l'acide agressée sa gorge. Cinq ans. Cette décision lui avait coûté cinq longues années putain!
Aujourd'hui il était de retour dans l'univers du crime. Non plus comme le fils du Boss, mais en tant que Don. Son père avait trépassé lors d'une fusillade au bord d'un yacht six mois plus tôt soit six mois avant sa libération. La première chose qu'il avait fait en tant qu'homme libre était de vanger sa mort et celle de tout ceux qui avaient peri avec lui. Il l'avait fait. Ce qui lui avait valu le respect de ses hommes et de tous ceux qui auraient pu penser que la prison l'avait affaibli. Il était Domenico Da Gracía, fils de Giovanni Da Gracía et de Carla Bianchinni, la faiblesse n'avait pas de place dans ses gènes.
Et ceux qui ne l'avaient pas encore compris allaient l'apprendre à leur dépend ce soir.
Il contemplait la nuit à travers son verre vide lorsque les acteurs principaux de son spectacle firent enfin leur entrée dans une Mercedes argentée. Il connaissait cette voiture, il l'avait fait suivre depuis sa sortie de prison et en avait vu des clichés par centaines depuis.
Manuel Santino emergea du véhicule impecable dans son costume trois piéces. On pourrait presque croire que c'était un honnête homme sous ce deguisement distingué et ses cheveux grissonant bien coiffés. Mais Domenico savait qui se cachait sous cette façade. Le plus vil des loups. À la suite de Manuel sa fille se dévoila à lui. Izadora Santino. Son apparition lui fit un choc agréable auquel il ne s'attendait pas—il avait cru avoir vaincu tout désir—mais il s'avére qu'il n'en était rien. Son corps avait réagi à sa vue, comme si ce dernier reprenait vie après avoir été endormi pendant une longue période. Cinq anspour être précis. Izadora était vêtu d'une élégante robe de soirée d'un rouge sensuel. Une tenue plutôt sage qui lui arrivait à la cheville. Les séquins dont elle était toute recouverte faisait scintillés le vêtement sous les lumières de la cour. Ses cheveux auburn étaient attaché dans un chignon strict et impecable. À ses pieds des escarpins argentés s'enroulaient à la perfection au tour de ses chevilles. Visiblement Izadora n'avait rien perdu de sa beauté. Son visage était à peine maquillé, du khôl soulignait ses yeux, un peu de poudre sur ses pomettes et du gloss rose pour ses lèvres pulpeuses à souhait. Elle fit un mouvement et il remarqua qu'une longue fente se trouvait sur la partie gauche de sa robe dévoilant sa jambe jusqu'à la hanche. Il avait aperçu sa peau diaphane le temps d'une seconde. Sage? avait-il dit? Rien dans cette tenue n'était sage tout comme celle qui la portait fierement. La main de Manuel se referma fermement sur le bras de sa fille et il la poussa vers le hall d'entrée. Il fronça les sourciles. Visiblement elle était reticente à participer à cette soirée. Et elle avait bien raison. Il laissa son verre sur la surface plate de la balustrade et quitta le balcon. Maintenant que ceux qu'il attendait étaient là, il n'avait plus de raison de se cacher.
—Dois-je préparer la salle ? Lui demanda Angel lorsqu'il le retrouva dans le couloir.
Il acquiesça.
—Manuel Santino voulait une alliance avec mon père jadis, nous allons la lui accorder mais à quelques conditions, annonça t-il.
—Je continu de croire que c'est une autre forme de prison Dom.
—Non. Cette fois-ci c'est moi la prison et Izadora Santino en sera la prisonnière. Cette alliance sera ses chaines et m'appartenir sera son chatiment.
Elle paiera pour son silence d'il y'a cinq ans. Elle fera penitence pour les péchés de son père. Et chaque jour il jubilerait de voir Manuel à ses pieds. Son ennemi devenu son gendre. Ensuite il lui assénerai le coup ultime.
Pour l'heure, il était temps que ses ennemis sache qu'il était de retour au devant de la scène plus fort et plus impitoyable que jamais.
Izadora avait une désagréable sensation qui lui parcourait l'échine depuis qu'elle avait mit les pieds sur la propriéte des Da Gracía. Elle avait l'impression d'être constament épiée et surveiller et pas seulement par les hommes de son père. Elle frota l'endroit où ce dernier l'avait si férocement tenu. Elle en garderait les marques demain s'en était sûr. La soirée battait son plein, le brouhaha des invités étouffait quelque peu la mélodie jouée par l'orchestre. Le champagne coulait à flot et les serveures s'arrangeaient à ce que les mains des convives ne soient pas vides. C'est dans cette optique qu'on leur apporta deux flûte pétillantes pour elle et son père. Manuel Santino était friand des alcool plutôt forts. Les bulles ce n'étaient pas exactement son truc. Cependant il accepta la coupe de champagne et en bu même une gorgée.
— Millésimé, commenta son père.
Elle trempa ses lévres à son tour et le goût pur du breuvage explosa dans sa bouche. En effet c'était de haute qualité. Cela avait dû valoir une fortune. Elle fit la moue. L'argent ce n'était pas ce qui manquait à la majorité des familles italiennes présentent ce soir. Elle en reconnaissait beaucoup d'ailleurs, certaines étaient des énnemis d'autres des alliés. Cependant dans le monde de la mafia on ne s'avait pas vraiment à qui faire confiance. La trahison était monnaie courante.
La trahison.
Elle sentit son estomac se nouer. Peut-être se sentait-elle mal justement parce qu'elle se trouvait en ce moment même dans la maison de l'homme qu'elle avait trahie. Domenico Da Gracía. Le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Il était en prison par sa faute et aujourd'hui encore elle payait le prix de son erreur.
Elle n'avait jamais été aussi proche de la famille Da Gracìa. Elle n'en n'avait jamais eu le droit à cause de leur conflit, et le courage lui avait fait défaut après le procès qui avait conduit Domenico en prison. Elle revoyait encore la rage sur son visage lorsque le juge avait annoncé sa sentance comme s'il avait deviné qu'elle le regarderait à travers la télé. Il la méprisait. Le désir qui avait brûlé son regard durant une semaine n'existait plus. Éteint. Si aujourd'hui elle pouvait se tenir dans cette vaste salle, c'était à cause du décès récent de Giovanni Da Gracìa l'ancien chef de la mafia sicilienne. Il fallait créer de nouvelle alliance, c'était l'occasion parfaite attendu par son père pour sceller une alliance entre Florence et la Sicile. Et c'est cette promesse qui lui avait été faite dans l'invitation qu'ils avaient reçus. Il ne restait plus qu'à savoir comment et qu'elle rôle elle jouerait dans cet accord.
—Un verre, l'averti son père alors qu'elle prenait une seconde gorgée de champagne.
Elle n'était pas tout à fait alcoolique mais elle supportait mal l'alcool. Et depuis cinq ans c'était quelque peu son échapatoire à la réalité. Elle si sage, la petite fille parfaite et modèle avait succombé à tous les vices à l'âge de 18 ans. Sexe, drogue et alcool. Il ne manquait plus que le meutre à son actif et elle serait la digne fille de son père. Elle fit la moue. Dans la mafia on ne voulait pas que les filles suivent les traces de leurs pères, le côté sanguinaire c'était pour les hommes. Tout comme la débauche. Les femmes avaient l'obligation de rester pures jusqu'au jour de leur mariage. Et Izadora ne l'avait pas respecté. Perdre sa virginité était une chose, la perdre avec l'ennemi en était une autre... surtout lorsqu'on était fiancée à un autre.
—Je ne vois pas pourquoi tu tenais tant à ce qu'on vienne, avança t-elle. Rien ne nous obligeait à répondre à cette invitation.
Manuel Santino la toisa. Une habitude vieille comme le monde. Sauf qu'avant c'est sa cousine Aleyandra qu'il trétait de la sorte pas elle. Pas jusqu'à il y'a cinq ans.
—Nous sommes là pour réparer les conséquences de ta stupidité, répliqua t-il. Tu as ruiné notre alliance avec Rome en écartant les jambes pour notre ennemi alors tu vas me faire le plaisir de te taire.
Izadora crispa les doigts sur son verre. Voilà cinq ans déjà qu'il lui balançait les mêmes propos insultants encore et encore. Lui pardonnerait t-il jamais? Non pas que cela lui importait. Il la punissait de la pire des manières qui soit de toute façon.
—Avec qui veux-tu lier Florence et la Sicile? L'interrogea t-elle. Il n'y a plus un seul Da Gracía disponible.
—Quelqu'un d'autre prendra bien les rênes de l'organisation, on en saura plus ce soir.
—Je doute que cette personne veuille d'une ancienne toxicomane qui a déjà servi et n'ayant plus toute sa tête.
—Tu serais étonnée des fantasmes de certains homme.
Fantasme. Pourquoi ce mot lui donnait t-il chaud?
—Et si j'étais toi je prierais que le nouveau chef n'ait pas des exigences aussi élevées car sinon je te donne a l'un de nos soldats.
Elle frissona de dégoût. Se marier à un soldat? Elle préférait encore se tailler les veines. Et peut-être que cette fois elle mourait vraiment. Non, à l'époque elle n'avait pas toute sa tête. Aujourd'hui elle avait une raison de vivre. Elle n'avait pas le droit d'être égoïste.
Elle se concentra alors sur la décoration de la salle pour se changer les idées. Ostentoire était le seul adjectif qui lui venait à l'esprit losqu'elle voyait tout ce cristal qui surplombait chacune des façades. Elle avait déjà entendu parler de la beauté du Palazzo des Da Gracía et de la splandeure de leur jardin. Elle l'avait brievement aperçu à leur arrivée. La renomée de cette propriété n'était pas usurpée. Elle méritait bien toutes ces louanges et davantage encore. Son père l'avait quitté et discutait avec d'autre membre des familles présentent, certes il gardait un œil sur elle et sur sa coupe champagne mais au moins elle pouvait souffler.
Elle était dans la maison où avait grandi Domenico. Il avait marché sur ce sol marbré. Ce consta lui donna le vertige. Elle n'avait rien à faire ici. Si Domenico la voyait il la tuerai. Le nouveau chef ne se présenterait sans doute pas avant un moment. Du moins elle l'espérait. Elle avait besoin d'air. Elle fit alors volte-face et hâta le pas consciente que son père ou l'un de ses hommes la rejoindèrent. Seulement cela ne se passa pas ainsi, avant d'atteindre la porte elle heurta une montagne de muscle et son verre se brisa sur le parquet. Elle redressa le visage prête à s'excuser lorsqu'elle reconnu le visage de l'homme en face d'elle.
—Signorina Santino, la salua Angel Di Angelo.
Il était toujours avec Domenico à l'époque. Et il lui avait bien fait comprendre qu'elle paierait pour ce qu'elle avait fait ou ne pas fait.
—Angel...
Sa voix était méconnaissable à ses propres oreilles.
—Ça fait longtemps Izadora... environ cinq ans.
Elle déglutit. Était-il de retour dans la ville? Était-il seulement jamais partie?
—Ta cousine n'est pas avec toi ce soir? Souligna t-il. Plutôt inhabituel, je me souviens que vous étiez inséparable.
—Je...
Elle ne savait pas quoi dire. Angel était tout aussi intimidant que Domenico. Mais avec quelque chose de plus cruel. Comme si la haine qu'il lui vouait allait bien au-delà de ces cinq années. Il portait un costume parfaitement ajusté à sa carrure d'athlète. Sous sa veste il devait sans aucun doute dissimulé des armes à feu. Une chaîne en argent pendait à son cou exposant un crucifix. Les boucles bruns de ses cheveux désordonnés tombaient presque sur ses yeux. Il était beau.Angel, un prénom qui connotait avec le personnage austère qui se tenait devant elle.
—Je suis ravi de te voir Izadora, argua son interlocuteur.
—Pour... pouquoi?
Angel ne l'aimait, bien avant leur rencontre dans le club de Domenico. Il n'était jamais ravi de sa présence. Durant la semaine qu'avait duré sa liaison avec Domenico il le lui avait bien fait comprendre. L'ironie dans sa voix ne lui avait pas échappée. Il réduisit le minuscule espace entre eux et se pencha pour souffler à son oreille:
—Je t'avais fait une promesse, et je tiens toujours mes promesses.
Parlait t-il de La promesse? Celle de payer pour sa trahison. Angel sourit et elle comprit alors qu'elle avait vu juste. Ce n'était pas la seule chose qui s'éveilla en elle. Elle comprit également qu'en venant ici ce soir elle avait commit une erreur. Elle était tombée dans un piége.
Elle le sentit dans toutes les fibres de son corps avant de le voir. Il était là. Il l'observait. Il s'approchait. Son parfum emplissait l'air, la salle était tout à coup silencieuse. Des bruits de pas dans son dos, cette aura qui s'accompagnait de sa présence était perceptible. C'était lui. Elle ferma les yeux tremblante. Il était en prison. Cela ne pouvait être qu'un cauchemar.
—Il est tant de payer Izadora.
Elle rouvrit les yeux et croisa le regard vif et malicieux d'Angel. On aurait dû l'appeler Demon.Cela lui irait mieux.
—Donatella...
À l'écoute de cette voix, elle perdit toutes les forces qu'elle possédait et s'écroula sur le marbre. Il n'y avait que lui qui l'appelait ainsi.
—Domenico, bafouilla t-elle.
—La première fois qu'on s'est rencontré tu étais plus brave que ça où est donc passé ta témérité?
Elle n'avait toujours pas osé croiser son regard, affalée au sol de manière misérable. Il n'y avait plus de bruit, tout le monde devait observer la scène pittoresque dans laquelle elle jouait le rôle principal. Une main rugueuse se posa sur sa machoire l'obligeant à redresser la tête pour affronter son regard empli de haine.
—Ma jolie petite victime, s'exclama t-il.
Elle ferma les yeux et une larme roula sur sa joue. Dans l'obscurité dans laquelle elle se plongea elle entendit le bruit des armes dégainées et la voix lointaine de son père.
Domenico était de retour. Elle était plus que jamais en danger. Elle et le secret qu'elle gardait.
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Bienvenu dans la duologie: Familles et Vengeance(Famiglie e Vendetta).
PS: Pour que vous ayez une idée des personnages👇
Nom: Izadora Donatella Santino
Âge: 23 ans
Nom: Angel Valentino Di Angelo
Âge: 32ans
Nom: Domenico Andreas Da Gracía
Âge: 33ans
Nom: Bella Aleyandra Santino
Âge: 23 ans
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